dimanche 30 janvier 2011


Ces derniers temps, Telerama a organisé un festival qui repassait les "meilleurs films de l'année". J'ai été horriblement navrée par Bright Star, la vie d'un poète qui pose et fait pleurnicher sa belle pendant 1h59 (je méprise tout particulièrement les réalisateurs qui font pleurer leur public en leur montrant quelqu'un qui hurle à la mort. Il joue sur la sympathie naturelle de l'être humain plutôt que de travailler sur la mise en scène, la photo, le son, les couleurs, pour faire naitre des sentiments chez le spectateur, c'est humiliant).

Je me suis également vite lassée du larmoyant "Illusionniste", film d'animation du réalisateur du très chouette "Triplettes de Belleville". Les pointes d'humour présentes dans l'histoire ne sont là que pour rendre plus pathétique encore la situation des artistes. Le dessin manque de charme, les couleurs sont...molles?

Par contre, j'ai beaucoup apprécié de voir Fantastic Mr Fox (que j'avais loupé). On y retrouve tout le charme des films de Wes Anderson, la justesse et la subtilité avec laquelle il traite les rapports de famille mais en plus de tout ça, le jeu sur l'animation des (superbes) marionnettes est incroyable.
L'animation, le design des marionnettes, le travail sur les décors, tout est au service de l'histoire que cherche à nous raconter le jeune réalisateur. Un véritable bonheur.

Pour finir, la grande découverte du moment: White Matérial. Si l'on me demande de parler du cinéma français actuel, je répondrai qu'il n'y a presque rien à prendre. Je ne garde en mémoire que "Innocence" qui commence déjà à dater. Mais voilà, je ne connaissais pas le travail de la française Clair Denis et j'en suis tombée amoureuse. C'est d'une sensibilité parfaite et d'un réalisme tellement cru à la fois. Un juste équilibre et une oscillation constante. La photographie est sublime, la bande son très profonde et le scénario très bien fait. Voici un bref résumé de l'histoire et quelques images.

Quelque part en Afrique, dans une région en proie à la guerre civile, Maria refuse d'abandonner sa plantation de café avant la fin de la récolte, malgré la menace qui pèse sur elle et les siens.

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